C'est le matin dans le métro
Dehors, il pleut à gogo
Je me pose sur un siège vide...
Et tu étais là, somnolant comme un ange,
Un sourire aux lèvres, les yeux mi-clos
Un croisement de regards
Suffit à chasser mon cafard
Le temps d'une dizaine de stations
J'oublie le temps et mes déceptions,
Tous les gens, qui s'en foutent
Ou qui me servent des platitudes,
Que je laisse dire, que je laisse braire...

L'espace d'un après-midi
J'ai cru que c'était reparti
Que parfois dans ma solitude
Il pouvait y avoir un arc-en-ciel...
J'y ai cru comme à l'habitude
Avant de voir que c'était pareil...
Je pense à toi en m'endormant
Mais tu es si loin maintenant
Ce qu'il y avait autour de nous
N'était plus rien, était si flou...
Mais ta liberté m'était si chère
Que je t'ai laissé partir sans rien te dire...

Je sais que peut-être je ne vous reverrai plus
Amis d'un instant, mais mon coeur s'enflamme, comme fou...
Ces instants d'éternité qu'à vous j'ai dû
Je veux vous en remercier, il me furent si doux.

(Copyleft Mianux 2000-09-01 - Première publication Internet sur le groupe fr.soc.homosexualite)