La Jeanne

C'est Jeanne, «La Jeanne »,
Son étrave qui a ouvert bien des flots bleus
On pourrait l'appeler le bateau qu'est le mieux
Car il n'en existe bien qu'une
La dernière de ses virées
Se fera vers Brest à l'aube blanche

C'est Jeanne, «La Jeanne »,
Que l'on fête sa quille ou son embarquement
Elle garde comme un parfum d'enchantement
Comme partie de nos familles
Dans nos coeurs, en y pensant un peu
Elle a toujours sa petite place

C'est Jeanne, «La Jeanne »,
Qui est vieille et va finir tristement sa vie
Dans un port où il fait quand même bien souvent gris
Elle termine son automne
Sa coque sera livrée bientôt
Aux appétits des recycleurs de tous métaux

C'est Jeanne, «La Jeanne »,
Elle en a fait des voyages mirobolants
Des éclats dans les yeux de ses marins charmants
Des tours du monde si notoires
Des escales en terres éloignées
Où les siens descendaient tard le soir

C'est Jeanne, «La Jeanne »,
De sa poupe à sa proue voyez tous ses enfants
Qu'elle a fait naviguer contre les quatre vents
On s'attach'ra à son image
De navire, de tous moins laid
Rendant jalouses bien des marines

Mais Jeanne, «La Jeanne »,
Ne sera bientôt plus qu'un souvenir très bon
De la mer à ce bout de quai pour horizon,
Ell' restera universelle
Et tous les marins de la terre,
De la mer et du ciel pens'nt à elle.

(Copyleft Mianux 2010-05-27 - Inspiré par la chanson "Jeanne" de Georges Brassens - Reproduction autorisée, sauf pour usage commercial, à condition de citer l'auteur et le site. Merci).