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"N'ayez d'intolérance que pour l'intolérance" (Hippolyte Taine)

Tu veux ou tu veux pas?

Tu veux ou tu veux pas? Étrange journée qu'aujourd'hui. Bien qu'en congés, jour où je serais bien resté en mode "cocooning", j'avais rendez-vous pour le déjeuner avec des collègues proches, que j'apprécie beaucoup. Le restaurant du septième arrondissement de Paris où cela se passait était bon, mais avec un goût de trop peu dans les assiettes... Le déjeuner terminé, ils sont retournés travailler et moi je pris le bus pour rentrer chez moi.
Pas longtemps car en passant devant le Bon Marché, je décidai de descendre et d'aller flâner dans ce magasin, qui contrairement à ce que son nom pourrait suggérer, n'est pas bon marché du tout! Les prix de certains rayons me font lever les sourcils (dans ce genre de magasin feutré, une exclamation vocale serait déplacée!). Je me décide finalement pour un boxer cK (que je pense que j'aurais pu trouver moins cher ailleurs sans problème, mais bon, ailleurs, ce n'est pas "Bon Marché"). Heureusement que le caissier du rayon a des yeux de velours, ça aide à faire passer l'addition...
En sortant du magasin, je tombe devant le porche d'une chapelle apparemment un peu fréquentée, commémorant des "apparitions" de la Vierge à une religieuse. Cela me rappelle ma mère et quelques bigotes, croisées dans ma jeunesse, qui étaient fans de cette chapelle. Personnellement, je ne crois plus à toutes ces choses, mais en bon athée, laïc républicain, je respecte, tant qu'on ne cherche pas à me "convertir" ou qu'on ne cherche pas à nier mes droits parce que j'aime d'une autre façon...
Je reprends le bus direction Hôtel de Ville. Tiens, ils ont installé une patinoire. Mon sens inné de l'équilibre (ironie!) m'interdisant de m'aventurer sur ce genre de surface hautement "dangerogène", je me contente de regarder les patineurs patiner pendant une dizaine de minutes, puis je reprends le métro pour quelques courses dans le 12ème, du côté de la rue geeko-commerçante bien connue, puis plus prosaïquement au supermarché rue de Reuilly...
Je rentre finalement chez moi, les bras un peu chargés et la CB allégée de quelques dizaines d'euros. Tiens en rentrant, un message sur le répondeur de mon mobile: c'est mon nouveau conseiller bancaire qui ne m'a pas encore vu en chair et en os et qui veut un rendez-vous pour me proposer de nouveaux services. Je pense que pour lui, je suis un client qui ne doit pas lui rapporter assez: Un salaire moyen, (suffisant mais sans beaucoup de superflu), peu de crédits ou de produits bancaires qui lui rapportent (à part une utilisation ponctuelle de mon découvert autorisé dûment prévu dans mon contrat bancaire), et surtout une volonté depuis deux ans de réduire les frais devenus superflus. De plus, de nos jours, tout se gère par internet! Et quand on étudie une proposition commerciale à tête reposée chez soi par internet, on est plus objectif et moins exposé à la force de suggestion du commercial qui, s'il est bon, vendrait des glaces à un Inuït...
Tu veux ou tu veux pas? Inexplicablement, j'ai passé une bonne journée de détente, un peu superflue, alors qu'au fond de moi en me levant ce matin, je n'avais envie de rien.
Mais cela fait du bien de se dire qu'on arrête de se faire de la bile pour des gens qui ne le méritent pas. Comme ces sociétés (voir à ce sujet l'excellent reportage, intitulé "l'enfer du désabonnement", de France 2 dans "Envoyé Spécial") auprès desquelles on a souscrit des abonnements (TV, internet, mobiles) facilement et qui font manifestement obstruction à toute résiliation ou toute réclamation par une force d'inertie phénoménale. À bien y réfléchir, que dirait-on si le supermarché du coin vous obligeait à acheter tous les mois pendant deux ans trente kilos de carottes même si vous n'en avez pas besoin d'autant? Cela ne nous rendrait pas aimables et on crierait à une forme de vente forcée... et on aurait bien raison. Pour tous ces abonnements de services immatériels, ce reportage me fait me dire que le consommateur devrait avoir le droit de résilier quand bon lui semble, sans durée minimum d'engagement, et ces opérateurs devraient cesser de toujours considérer le client comme systématiquement fautif, ce qui est souvent largement le cas: avant de chercher à résoudre le problème d'un client, on cherche d'abord à le déstabiliser en le mettant systématiquement en défaut, en répondant, par des lettres-types inadaptées, à toute demande, fût-elle adressée en courrier recommandé, avec lequel ils semblent se torcher d'ailleurs... J'ai également trouvé intéressante l'idée de ce tribunal qui a institué un médiateur judiciaire pour ce genre de problèmes: face à ces opérateurs d'une envergure non négligeable, seule la justice a les épaules assez larges pour être respectée, à défaut d'un syndicat de consommateurs digne de ce nom... "Quand on pense qu'il suffirait que les gens n'achètent plus pour que cela ne se vende plus" disait Coluche dans un de ses sketchs...
En surfant sur la Toile, je tombe sur un article qui dit que statistiquement, la dernière semaine de janvier est celle où on est le plus exposé à un petit coup de blues... C'était donc ça, donc, tout va très bien (madame la marquise), à moins que ce ne soit (dédicace à un de mes collègues...), le p'tit bout de la queue du chat qui nous électrise...

(La disponibilité de cette vidéo incluse par lien externe est fonction de sa disponibilité sur le site Youtube)
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