La Jeanne

C'est Jeanne, «La Jeanne »,
Son étrave qui a ouvert bien des flots bleus
On pourrait l'appeler le bateau qu'est le mieux
Car il n'en existe bien qu'une
La dernière de ses virées
Se fera vers Brest à l'aube blanche

C'est Jeanne, «La Jeanne »,
Que l'on fête sa quille ou son embarquement
Elle garde comme un parfum d'enchantement
Comme partie de nos familles
Dans nos coeurs, en y pensant un peu
Elle a toujours sa petite place

C'est Jeanne, «La Jeanne »,
Qui est vieille et va finir tristement sa vie
Dans un port où il fait quand même bien souvent gris

Un petit pastiche inspiré d'une chanson de Georges Brassens ("Marinette") et d'un sujet d'actualité, la retraite ;-)

Quand j'ai voulu porter mon p'tit décompte pour la retraite
Cette belle traîtresse était, on m'a dit, pas pour moi!
Avec mon p'tit décompte, que j'avais l'air con, peuchère!
Avec mon p'tit décompte, que j'avais l'air con!

Quand j'ai voulu dir' que j'avais bossé pour ma retraite
Cette belle traitresse avait r'culé de trois années!
Avec tout mon boulot, que j'avais l'air con, peuchère!
Avec tout mon boulot, que j'avais l'air con!

Un petit billet en passant ...

Ce matin en me levant, j'ai eu le sentiment qu'il manquait un élément à mon environnement sonore habituel de mon modeste logement. Puis je réalisai que cette différence était l'absence de bruit venant de la cage de mon oiseau de compagnie, une colombe diamant mâle que j'avais depuis l'été 2003. Je m'approche de la cage, pensant qu'il était encore endormi, pour m'apercevoir qu'en fait, il avait décidé de prendre son dernier envol et de quitter ce monde... Sans faire de sentimentalisme exagéré pour un animal de compagnie, cela fait quand même un vide...

Il y a eu un début de phrase ennuyeuse
Un début de vie plus ou moins heureuse
Une enfance plus ou moins joyeuse
Et une adolescence pas trop malheureuse

Il y a eu une rencontre
Rencontre contre la montre
Rencontre qui point ne se montre
De peur que du doigt on ne nous montre

Il y a eu des moments de complicité
Des moments de joie et d'amitié
Qui égayèrent ma fin de scolarité
Et de ton amitié l'exemplarité

Mais ton départ a ouvert une parenthèse
Ma vie ne me semblait plus qu'hypothèse
Et même si beaucoup voudraient que je me taise

Au début je pensais aller voir un film sur la passion du sport d'un jeune homme motivé, voilà pourquoi j'ai pris une place pour aller voir ce film ce soir.
Mais ce film est bien plus que cela, c'est un film MAGNIFIQUE et BOULEVERSANT à la fois. Magnifique parce que le réalisateur a su montrer la rage de vaincre et de réussir de ce jeune homme (Alex) qui pratique l'aviron de compétition (un truc qui fait bien mal aux bras, surtout quand on en fait sans entraînement particulier comme ce fut le cas pour moi ;-) ).

Je lisais ce soir sur Twitter un humeur de @embruns qui disait "Bon, on va éviter de parler des gays de plus de 40 ans. Merci." et en même temps sur mon ipod passait dans mes oreilles une célèbre chanson de Cookie Dingler, "Femme libérée".
Tout en sirotant ma bière, les bribes d'une parodie se faisaient jour dans mon esprit, d'autant qu'étant moi-même quadra et gay, je pense pouvoir me permettre cette parodie qui donne un peu dans l'auto-dérision.
Ce n'est pas complètement autobiographique, mais il y a quand même du vécu dedans.

Ses quarante années le rendent plus fier

T'emballes pas
Tu l'aimes, mais t'emballes pas
Mon gars, si tu l'aimes, dis-lui
Qu'il est bien l'homme de ta vie, oui, lui!
Mon gars, ne t'emballes pas
Est-ce qu'il t'aime autant que toi?
Tu t'fais peut-être du néci...

L'amour te fait peur
Tu crois qu' c'est pas pour toi
Car tant de pleurs
Ont fait cela de toi
Tu préfères aller seul au cinéma

L'amour c'est des pleurs
Mais aussi plein de joie
Et le bonheur
S'il est parti sans toi
Faut lui courir après, c'est comme ça

Tu penses que je te dis des conneries
Qu'il arrive à vivre sans toi
Alors qu'il est l'homme de ta vie

Tu veux ou tu veux pas? Étrange journée qu'aujourd'hui. Bien qu'en congés, jour où je serais bien resté en mode "cocooning", j'avais rendez-vous pour le déjeuner avec des collègues proches, que j'apprécie beaucoup. Le restaurant du septième arrondissement de Paris où cela se passait était bon, mais avec un goût de trop peu dans les assiettes... Le déjeuner terminé, ils sont retournés travailler et moi je pris le bus pour rentrer chez moi.

Pour aujourd'hui, je vous propose une petite sélection musicale en hommage au chanteur Mano Solo, décédé ce dimanche 10 janvier 2010.
J'aimais tout particulièrement ses textes à fleur de peau (un peu trop diraient certains, peut-être au fond d'eux-mêmes gênés que l'on puisse avoir cette liberté de dire ce qu'ils n'osent pas dire ;-) )
J'ai essayé de faire une sélection de chansons de ses divers albums, pas forcément les plus connues, mais celles qui me parlent en ce moment...

Je viens d'apprendre (par la télévision et Facebook) le décès à 46 ans du chanteur__ Mano Solo__...
C'est un chanteur dont les chansons, qu'elles soient un peu mélancoliques, réalistes ou même donnant envie de reprendre goût à la vie, m'ont accompagnées depuis maintenant 15 ans que je l'ai découvert.
Ce n''est peut-être pas un chanteur très médiatisé, mais c'est pour moi un artiste vrai, un poète avec ses sentiments à fleur de peau, ce qui dans notre monde un peu aseptisé déplaît parfois, et même souvent...